Samedis-bacon… ma première expérience

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Voilà! Ce samedi matin, malgré une soirée qui s’est terminée tardivement, je me suis levé assez tôt pour me joindre à mes collègues et amies pour le «Samedi-bacon». Au menu d’aujourd’hui, ce qui a l’air d’une anodine tarte aux pommes, mais qui était en fait une redoutable «tartopum-et-fudge-à-l’érable-et-bacon» (recette). En fait, la recette est simple: prenez votre recette favorite de tarte aux pommes, remplacer le sucre par du sucre d’érable et ajouter du bacon cuit. Miam! Particulièrement délicieux lorsque recouvert de morceaux de fromage cheddar bien fort.

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Mais qu’est-ce qui nous amène à nous rassembler ainsi le samedi matin? Est-ce que la vie à Red Deer est ennuyante au point de devoir se lancer dans la popote aux aurores la fin de semaine? Non… Comme le dit le blogue lancé pour diffuser nos trouvailles culinaires à base de bacon, nous n’aimons pas particulièrement la correction de travaux… Il faut donc faire autre chose!

De la Fête de Victoria à l’Action de Grâce (de la troisième fin de semaine de mai à la deuxième fin de semaine d’octobre), Red Deer dispose chaque samedi matin d’un marché public où fermiers et artisans des environs viennent proposer leurs succulentes denrées (j’en ai d’ailleurs parlé en juin). Voilà… mes amies (qui sont plus assidues que je le suis à ce rituel hebdomadaire; je suis plus fidèle à Morphée le samedi matin pour ma part) se sont particulièrement entichées d’un pain au bacon concocté par un boulanger allemand d’Innisfail. C’est ce qui a fourni l’inspiration derrière l’ingrédient commun qui sert tous les samedis. La semaine dernière, c’étaient des biscuits aux pépites de chocolat glacés à l’érable avec bacon. La semaine précédente, un risotto au bacon… il y a aussi eu du maïs soufflé au caramel et bacon inspiré d’une recette de Julie Van Rosendaal, des petits gâteaux au bacon et des crêpes (ai-je vraiment besoin de le préciser?) au bacon.

Ce samedi matin, c’était ma première visite, même si jusqu’ici, j’offrais tout mon soutien moral à cette entreprise de corruption culinaire sans vergogne (mais avec beaucoup de gras). Délicieuse tarte aux pommes. J’avais cependant un peu compensé mon absence des dernières semaines vendredi soir… à l’occasion d’un souper d’anniversaire en l’honneur de celle qui héberge les «samedis-bacon» dans sa cuisine. Dans les prochains jours, je vous partagerai au moins trois expériences baconisées de mon cru (and they will also be available in English, where else? here!)

Il ne nous resterait plus qu’à nous trouver un commanditaire pour prendre l’univers culinaire d’assaut!

Le bunker réinventé

Affiche «Hôtel sans étoile» (tirée du site de l'hôtel)
Affiche «Hôtel sans étoile» (Source: http://www.null-stern-hotel.ch/)

J’aime l’idée! Deux frères jumeaux et artistes (Frank et Patrik Riklin) de Saint-Gall, en Suisse, ont lancé, en collaboration avec la commune de Sevelen, un hôtel-concept à l’intérieur d’un abri nucléaire. Intitulé «l’hôtel zéro étoile», il se veut une réaction aux super-palaces à la mode. C’est à la fois un espace d’hébergement et un manifeste artistique. L’idée pour la commune est de rentabiliser un espace coûteux qui ne sert qu’à attendre… mais qu’il faut tout de même garder en état fonctionnel (le bunker servant à la protection civile). Il faut donc que l’espace puisse être libéré en moins de 24 heures. Le résultat est étonnant; il y a même une vidéo permettant de voir l’expérience des volontaires qui y ont passé une nuit en octobre dernier.

http://www.null-stern-hotel.ch/)
Le confort est spartiate, mais on a veillé aux petits détails qui atténuent le côté brutaliste de l'architecture de béton, comme ces vrais lits en bois qui remplacent les tablettes sur lesquelles les militaires devraient dormir. (Source: http://www.null-stern-hotel.ch/)

Avec mon habitude de voyager à petit prix (je dors le plus souvent dans les résidences étudiantes lorsque c’est possible), j’irais certainement, même si le confort est minime! Reste à savoir si ce projet arrivera à décoller et à vraiment ouvrir. Il pourrait y avoir de l’avenir: les deux frères parlent d’en faire une chaîne franchisée…

Félins frigorifiés

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Oui, ils sortent encore au jardin (surtout le matin, parce que j’arrive trop souvent après le coucher du soleil le soir), mais on ne peut pas dire qu’ils apprécient beaucoup… même s’ils insistent pour sortir. Les pauvres félins douillets n’apprécient pas la température qui baisse en cette fin d’automne… Pauvres Messieurs C et R! Il va bien falloir s’y faire… nous en avons encore pour un bon six mois!

Et en boni (merci, Boris et Photoshop!), une version impressionniste des mêmes minous. À part les yeux de Monsieur R, c’est intéressant comme exercice…

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Clin d’œil du passé à l’entrée de Red Deer

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Dimanche (toujours!) avant de rentrer à la maison après avoir assisté au «Festival des arbres», j’ai enfin satisfait mon désir photographique inassouvi depuis que j’ai aperçu ces bâtiments autour de ce qui a l’air d’être un corral, quelque part au cours de l’été. Ceux-ci se trouvent à l’entrée sud de Red Deer, juste hors du territoire municipal, derrière les bâtiments de «Gasoline Alley» qui longent l’autoroute 2 et qu’on aperçoit au loin sur la photo. Ce terrain est à vendre… les bâtiments céderont probablement la place sous peu à d’autres magasins à grande surface… Mais leur petit côté bucolique m’a séduit depuis que je les ai vus au coucher du soleil. Ici, ils n’apparaissent que dans la lumière d’une fin d’après-midi dans des champs bien secs (nous n’avons pas eu de précipitations significatives depuis le mois d’août) et auprès d’un étang gelé. Ça vous donne une idée des couleurs de mon environnement d’ici à ce que nous arrive la blanche couverture neigeuse, qui tarde à arriver cette année.

Petit poulet du dimanche soir

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Dimanche soir, une fois revenu du «Festival des arbres» en passant par l’épicerie, j’avais faim… J’avais fait dégeler des cuisses de poulet désossées (oui, je préfère les cuisses, contrairement à la vaste majorité de mes compatriotes), sans pour autant vraiment prévoir ce que j’allais en faire. Ça m’arrive souvent.

Eh, ma foi, le résultat de mon invention de dernière minute ne fut pas trop mal. Une trentaine de minutes ont suffi à fricoter un poulet vaguement à l’indienne servi sur lit de riz au safran (je suis tombé sur du safran très économique l’an dernier) accompagné de betteraves fraîches que j’avais fait cuire vendredi soir. Si j’avais décidé de prendre un petit verre de blanc avec ça… Mais je n’ai pas à me plaindre. Donc, voici:

  • Poulet non cuit (à votre choix, hein)
  • 1 champignon portobello (ou 3-4 champignons de Paris, mais ceux-ci avaient un air pitoyable à l’épicerie; il m’a fallu me rabattre sur le portobello… la vie est dure!) en morceaux;
  • 1 carotte en dés (elle venait de mon jardin, encore!);
  • 1 petit oignon en tranches minces (aussi de mon jardin);
  • Un bout de branche de céleri en dés (non, pas du jardin);
  • 3 oignons verts;
  • 2 gousses d’ail (de mon jardin, hi! hi!);
  • 2 c à table (30 ml) de concentré Bovril au poulet dilué dans de l’eau, du vin blanc et/ou du bouillon de poulet (pour faire 2 tasses, soit 5oo ml);
  • Farine ou fécule de maïs ou crème épaisse;
  • Épices et fines herbes au goût (ici, du cumin, du cari, du curcuma, de la sauge et, si ma mémoire est bonne, du thym);
  • Huile végétale (qui peut être d’olive);
  • Du riz (ici au safran) ou des pommes de terre en accompagnement.

Faire bouillir l’eau pour le riz. Pendant ce temps, laver et préparer les légumes et faire doucement chauffer une poêle à fond épais (préférablement une poêle en fonte sans revêtement antiadhésif, du genre de celles qu’on ne lave jamais au savon). Lorsque les légumes sont prêts, augmenter la température à feu moyen-vif, ajouter assez d’huile pour couvrir le fond de la poêle et quand l’huile commence à faire des ondulations, y déposer les légumes. Faire revenir quelques minutes (jusqu’à ce que les oignons soient transparents et les légumes bien dorés. Si ça colle un peu au fond, tant mieux!

Retirer et réserver les légumes, reverser un peu d’huile et faire dorer le poulet sur toutes ses faces. Pendant ce temps, mélanger le Bovril et les autres ingrédients liquides qui formeront le fond de la sauce (on prend ce qu’on a sous la main). Si les liquides sont froids, les faire réchauffer un peu. Une fois la viande dorée (mais pas nécessairement cuite), verser le liquide dans la poêle, touiller un peu et laisser cuire à découvert jusqu’à ce que le liquide ait réduit de moitié. Retirer le poulet et réserver (sur les légumes, tiens!). Ajouter quelques fines herbes et épices au bouillon, au goût.

Laisser réduire le bouillon jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un peu moins d’un centimètre dans la poêle (¼ de pouce). Verser alors progressivement assez de farine ou de fécule de maïs diluée dans l’eau froide (environ 1 c. à table de farine, un peu moins pour la fécule) ou de crème épaisse pour lier la sauce. Elle épaissira très rapidement, en moins d’une minute. Lorsque celle-ci a atteint la bonne consistance, réduire le feu et y déposer le poulet et les légumes. Bien enrober ceux-ci de sauce et servir sur du riz dans une assiette chaude. Un peu de poivre du moulin sur le tout… du sel si vous y tenez.

Avec les crudités et quelques fromages (un chèvre, un camembert et un bleu de Bresse) sur du pain c’était délicieux.