Cette photo date du 20 novembre dernier. C’était l’amorce officielle de la saison de cuisson des Fêtes… Bon, je n’en ai pas fait énormément depuis, mais ce gâteau aux fruits, amoureusement badigeonné en alternance de rhum haïtien et de Grand Marnier m’a encouragé dans les dernières semaines de la session d’automne. Une portion est présentement en route vers Joliette… le reste a depuis longtemps disparu. Ce n’est pas la première fois que je réalise cette confection traditionnelle des Fêtes, mais il semblerait que j’ai oublié d’en parler sur ce blogue. La recette originale se trouve ici et je vous mets la vidéo originale:
Ce n’est pas une recette difficile; elle requiert toutefois plusieurs ingrédients:
- 1 tasse (225 grammes) de beurre non-salé à température ambiante
- 1 tasse (210 grammes) de cassonade tassée
- 3 gros œufs, à température ambiante (165 grammes environ)
- 3 cuillers à table (45 ml ou 35 grammes) d’alcool (Grand Marnier, brandy, xérès, rhum, etc.) puis suffisamment pour badigeonner le gâteau à répétition
- Jus et zeste d’une orange
- Zeste d’un citron
- 1 tasse (100 grammes) d’amandes, noix de Grenoble, noix de pécan, ou noisettes, hachées grossièrement
- 2¼ de livres (1 kilogramme) de fruits séchés divers (abricots, figues, pruneaux, raisins, groseilles, canneberges, cerises ou autres) et de fruits confits (pelures d’agrumes et/ou cerises au marasquin), en morceaux
- 2 tasses (260 grammes) de farine tout-usage
- ¾ de tasse (75 grammes) d’amandes finement broyées (farine d’amandes)
- 1 cuiller à thé (4 grammes) de poudre à pâte (levure chimique)
- ½ cuiller à thé (2 grammes) de sel
La recette est classique : On mélange les ingrédients secs (farine, farine d’amandes , poudre à pâte et sel) dans un bol. On mélange les divers fruits dans un grand bol et on y ajoute un peu du mélange de farine pour éviter qu’ils collent ensemble. On défait ensuite le beurre en crème au mélangeur, puis on ajoute la cassonade et on bat jusqu’à l’obtention d’une crème légère et pâle. On ajoute ensuite les œufs, un à la fois, en battant vigoureusement après chaque addition. On ajoute l’alcool et les zestes, puis on verse les fruits, et enfin le mélange de farine, que l’on plie dans le tout. On peut aussi ajouter la farine avant les fruits, puis les fruits en dernier; cela ne change rien au résultat.
On verse ensuite dans un moule à charnière préparé (graissé et couvert de papier parchemin sur le fond et les côtés, en laissant un bon 5 cm dépasser au-dessus du moule). On décore la surface de moitiés de noix ou d’amandes, puis on enfourne à 325°F (160° C) pendant une heure. On réduit ensuite la température à 300°F (150ºC) et on poursuit la cuisson pendant un autre 80-90 minutes, ou jusqu’à ce qu’un long cure-dents inséré au centre en ressorte essentiellement propre. On démoule, puis on laisse refroidir sur une grille avant de percer un peu partout puis de badigeonner généreusement d’un alcool de son choix. On continue à badigeonner tous les deux-trois jours pendant environ trois semaines, emballant soigneusement le gâteau dans de la pellicule plastique et du papier d’aluminium entre les arrosages.
Un délice.
J’avais particulièrement le goût de ce genre de recette réconfortante parce que la session a été particulièrement éprouvante. Toutefois, une partie du surcroît de travail était dû au fait que j’avais accepté une charge de cours à temps partiel pour le Campus Saint-Jean (il y avait longtemps que je n’avais pas enseigné en français!) pour des cours en ligne. Le tout aurait été harmonieux s’il ne s’était agi d’un décès inopiné fin septembre qui a quelque peu tourneboulé la planification. Mais nous sommes quand même arrivés à la fin et le revenu supplémentaire m’a permis de me doter enfin d’un outil que je convoitais depuis deux ans et que je n’aurais pas pu me procurer sans ce revenu supplémentaire (qui nous a également permis de réduire notre fardeau d’endettement) :
À gauche, mon mélangeur sur socle original, qui continue à me rendre service très régulièrement depuis son achat il y a neuf ans. Cependant, sa capacité limitée (4,25 litres) présente un problème lorsqu’il s’agit de pétrir du pain en quantité suffisante. Son grand frère commercial à droite, d’une capacité de 7,5 litres est venu à la rescousse fin novembre. Cela réduit, par exemple, le temps de préparation de la challah d’une bonne demi-heure à environ dix minutes. Ça me redonne envie de préparer du pain maison !