Tout en bacon

Certains se souviendront que ce blogueur a pendant un certain temps, à l’époque où mes collègues et moi-même ne savions pas quoi faire de nos fins de semaines, participé à un blogue publiant une variété de recettes contenant du bacon. Nous avons fait plusieurs expériences allant du risotto à la crème glacée en passant par les cupcakes au chocolat et à la fondue, tout au au bacon.

Voici donc que, samedi soir, après avoir rencontré la famille d’Oyaté, nous devions rentrer… mais nous n’avions pas encore soupé et il était passé 22 heures. Comme c’est bien d’Edmonton qu’il s’agit, il n’est pas facile de trouver de quoi se sustenter passé 20 heures. Donc, nous avons abouti chez Denny’s, un restaurant de chaîne étatsunien où la bouffe n’est pas exactement ce qu’il y a de plus raffiné, mais au moins ça tient au corps.

Quelle ne fut pas notre surprise en apercevant, avec le menu régulier, ce menu spécial bacon. Il y a vraiment de quoi se bloquer les artères! Mais comment me plaindrais-je, moi qui me fais l’apôtre du bacon depuis deux ans?

Ça m’avait donné envie de bacon, mais comme je n’avais pas envie d’avoir l’estomac trop lourd avant de prendre le volant pour rentrer à Red Deer, je me suis contenté d’un club sandwich… dans lequel il y a évidemment du bacon!

Dinde d’Action de Grâces

Ce n’est pas pas manque de matériel que j’ai peu écrit ces derniers jours, mais bien par manque de temps. En voici justement un exemple: le lundi 11 octobre était la fête de l’Action de grâces au Canada. Jour férié apprécié de tout le monde, il donne lieu à des rassemblements familiaux un peu partout et met à l’honneur les fruits de la terre à l’automne, notamment la dinde.

Nous n’avions pas prévu recevoir d’invités, donc nous nous étions dotés d’une modeste dinde de 11,45 kg que nous voulions faire cuire principalement pour la tonne de viande que nous pourrions en retirer (en fait, six litres bien comptés!). Comme l’apparence était moins importante, nous avions donc acheté une dinde à rabais, étiquetée «catégorie Canada Utilité» (qui coûtait le tiers du prix d’un dindon de poids comparable de catégorie Canada A). Bon. Je m’attendais à ce que l’oiseau ne soit pas parfait, mais comme on peut le voir sur la photo, son dos tel que révélé à l’ouverture de l’emballage laissait penser que l’oiseau avait dû subir (on l’espère que cela a été après son abattage!) quelques meurtrissures. Qu’à cela ne tienne, nous allions faire contre mauvaise fortune bon cœur et faire notre possible pour que la viande de la poitrine ne sèche pas trop à la cuisson.

Et pourquoi pas, pendant qu’on y est, assaisonner généreusement la viande de romarin frais qui n’attendait que ça au jardin.

Une fois assaisonnée (et farcie, j’y arrive), j’ai donc bardé le dos de l’oiseau de lanières de bacon. J’ai ensuite badigeonné le tout d’huile d’olive.

Il a bien fallu arroser la dinde à quelques reprises durant sa cuisson, ce qui nous permet également de constater que la pauvre n’avait pas perdu que la peau de son dos lacéré; elle n’avait pas d’ailes. Cela me dérangeait bien peu pour la viande, mais ça aurait ajouté au bouillon.

Ma farce reprend une recette héritée de ma mère. Elle est à base de pommes de terres et non de pain, comme c’est souvent le cas. Personnellement, je trouve ça bien meilleur et moins sec.

On commence donc par faire cuire des pommes de terre que l’on pile avec du beurre. On ajoute du sel et des assaisonnements au goût, ainsi que du lait pour en faire de bonnes vieilles pommes de terre en purée.

Pendant la cuisson des pommes de terre, on fait cuire de la viande hachée avec de l’oignon et de l’ail finement hachés. On assaisonne de sauce Worcestershire et d’herbes au goût. Quand le menu inclut également des tourtières, j’utilise tout simplement la même viande, mais ce n’était pas le cas cette fois. On hache ensuite de l’oignon vert.

On mélange ensuite purée de pommes de terre, viande et oignons verts, on laisse refroidir et on remplit les deux cavités de l’oiseau avec ce mélange.

Pour accompagner la dinde, j’ai préparé une simple béchamel assaisonnée avec le jus de cuisson de la dinde, ce qui a donné une belle teinte dorée et un goût relevé à la sauce.

Sur la photo en tête de cet article, on constate qu’il y avait également des carottes et des betteraves en accompagnement. Elles provenaient de notre jardin, d’où je venais de les extirper pendant que la dinde cuisait. Par la suite, j’ai retourné la terre en y incorporant les restes végétaux, notamment mes pauvres légumes qui avaient gelé sur pied à la mi-septembre. Les quelques centaines de carottes étaient en belle forme et j’avais cinq ou six petites betteraves. Je les ai simplement ébouillantées dans de l’eau diluée de jus d’orange, puis, après les avoir égouttées, j’ai ajouté une belle noix de beurre sur les légumes chauds, puis j’ai servi.

Mais ce n’était pas tout. Oyaté avait envie de croustades de pommes… Il faut dire qu’il m’a beaucoup aidé durant la journée… en plus de prendre toutes les photos qui illustrent cet article.

Après avoir épluché des pommes puis les avoir coupées en quartier, nous les avons mélangées à du beurre, de la cassonade, de la cannelle et de la muscade. Nous avons ensuite versé le tout dans deux moules à tarte, dont l’un était garni d’une croûte (l’autre aurait dû bénéficier également d’une telle garniture, mais il y a eu désastre en la demeure… et je n’ai pas eu le courage de recommencer.

Je n’ai eu aucune difficulté à préparer la «croûte» supérieure, faite de parties égales de flocons d’avoine, de cassonade et de farine tout-usage mélangées à du beurre ramolli.

On enfourne à 450°F (225°C) jusqu’à ce que la maison embaume… une trentaine de minutes.

Pendant ce temps, j’avais des copies à corriger… qui attendaient, et un bouillon se faisait doucement aller que nous avons filtré avant d’aller au lit.

Danger!

Il y a quelques semaines, alors qu’Oyaté et moi faisions l’épicerie, nous sommes tombés sur cette petite revue. Et nous nous sommes laissés tenter. Ce n’est pas parce que nous manquons d’imagination quand il s’agit de bacon… mais est-ce ce que nous pouvions vraiment nous priver de 78 recettes à l’étatsunienne?

Et cliquez sur l’image pour rendre la visite de ce site (ou de tout autre!) encore plus savoureuse!

Quand il pleut… on cuisine!

Ouais… Bon. Il n’y avait rien de bien exceptionnel au programme en cette première journée du séjour de ma mère à Red Deer. Après tout, je m’attendais à ce qu’elle (comme nous) ait besoin d’une journée pour refaire ses forces après son baptême de l’air.

Ainsi donc, nous avons passé la partie de la journée où nous étions hors de la maison à visiter la ville et le collège, à faire quelques courses… et à rencontrer nos amies de Babycakes. Cette rencontre a permis à ma mère de se replonger dans son anglais et de se dégêner un peu… Cela a eu son effet au retour à la maison, car Oyaté et elle ont tenu une belle conversation, où j’intervenais le moins possible.

Mais voilà. La seule ombre au tableau, c’est que depuis l’arrivée de ma mère hier soir, il pleut des cordes. On nous annonçait de 30 à 40 millimètres de pluie aujourd’hui. Je ne serais pas surpris qu’il en soit tombé plus. Les chats — Monsieur R en particulier — deviennent insupportables parce que l’on ne peut pas les laisser sortir au jardin. Et comme le disait ma mère, de la pluie, il y en a au Québec aussi. Ce n’est pas ça qu’elle est venue voir (j’avoue que je suis soulagé de voir qu’elle prend le tout avec humour).

Donc contre mauvaise fortune, bon cœur. Il fallait bien manger, de toutes façons! Donc, j’ai fait dégeler des pièces de porc, puis j’ai laissé aller mon imagination. D’abord, quoi de plus intéressant pour relever du porc que… du porc! Du bacon, cette fois.

Ceci fait, j’ai fait revenir dans l’huile des champignons tranchés, de l’oignon haché et de l’ail râpé. J’ai retiré ceux-ci de la poêle pour les remplacer par les pièces de viande, juste ce qu’il fallait pour les bien saisir (retourner une fois seulement).

Une fois la viande cuite, j’ai déglacé ma poêle au vinaigre de vin rouge (une lampée, juste ce qu’il faut pour relever les saveurs déjà caramélisées) puis j’ai versé environ une tasse et demie (357 ml) de vin rouge, puis une autre tasse et demie de bouillon de dinde additionné de Bovril au poulet et de quelques aromates. J’ai fait réduire le tout de moitié avant d’ajouter un peu de farine diluée dans le bouillon froid pour faire épaissir et ensuite verser le tout sur la viande étalée dans un plat allant au four avec les champignons cuits et de l’oignon vert haché.

Le four étant préchauffé à 425° F (210° C), j’ai envoyé la viande terminer sa cuisson dans la sauce une bonne demi-heure. Il y avait aussi dans le four des pommes de terre Duchesse dont je pourrai parler une autre fois…

Pour ceux qui s’inquiéteraient de notre santé, il y avait également une belle salade verte avec vinaigrette maison en accompagnement. Ça compense tout!

Risotto au bacon

L’inspiration m’a sauté dessus hier soir, alors que je préparais un plat de pâtes à la demande de mon Oyaté. Alors qu’il allait à la chambre froide chercher quelque chose, je lui ai crié, du haut de l’escalier: «Pourrais-tu apporter un paquet de bacon pour le souper de demain?» Il en a extirpé une portion du congélateur, puis nous nous sommes régalés ce soir.

Le risotto, c’est une méthode plus qu’une recette précise. En gros, il s’agit de faire cuire du riz (préférablement à grains court, genre arborio) dans un liquide dans une poêle ouverte plutôt que à couvert dans une casserole fermée. On fait d’abord tomber des oignons dans le beurre ou dans l’huile, puis on ajoute le riz non cuit directement dans la poêle. On s’assure de bien enrober les grains de riz dans le gras pour s’assurer que le tout ne se transforme pas en une masse informe à la cuisson, puis on recouvre de liquide. On laisse le riz absorber le liquide en touillant de temps à autre, puis on ajoute encore du liquide… et ceci jusqu’à ce que le riz soit cuit. Contrairement à une idée répandue, il n’est pas nécessaire de constamment remuer le risotto qui cuit, mais il ne faut pas non plus l’oublier sur le feu: ça finirait par attacher.

Pour la recette ci-haut, Oyaté a d’abord fait cuire un paquet de bacon (une livre, soit environ 500 g) jusqu’à ce qu’il soit croustillant. À ma demande, il n’a pas égoutté la poêle après la cuisson de la dernière poêlée. J’ai rajouté un peu du gras de bacon, puis fait revenir un demi-oignon et un cœur de céleri hachés finement (avec les feuilles pour le céleri). Subito, j’ai ajouté le riz arborio, que j’ai ensuite nappé d’une bonne rasade de bouillon de dinde. On peut mettre le liquide qu’on veut; c’est aussi délicieux avec du vin blanc, mais j’ai du bouillon à ne plus savoir qu’en faire. Pendant que le bacon cuisait, je m’étais amusé à découper des légumes. Pendant que Oyaté touillait le riz, j’ai découpé le bacon en petits carrés d’un pouce environ.

Une fois le riz à peu près cuit, j’y ai ajouté un fond de crème de champignons que j’avais préparée la semaine dernière, des tomates, des oignons verts, du basilic frais, environ un demi poivron, le bacon… L’idée ici était de passer quelques restes et d’agrémenter le tout de légumes frais. On assaisonne au goût. Juste avant de servir, on saupoudre généreusement de parmesan fraîchement râpé (et de comté parce que j’avais ça sous la main) et on mélange. Miam.