Retour en arrière: la citadelle d’Halifax

Il y a quelque temps déjà que j’ai écrit ma dernière chronique de voyage dans l’Est du pays. Laissez-moi reprendre le fil.

On ne peut pas aller à Halifax sans visiter ce qui se trouve au cœur de la ville: la citadelle. Celle-ci n’est pas, loin s’en faut, la plus ancienne fortification du pays, mais elle représente certainement un fort symbole du rôle principalement militaire que jouait Halifax dès sa fondation après la conquête de l’Acadie par les Anglais au dix-huitième siècle. Dressée sur une colline qui domine le centre historique, elle forme l’élément principal d’un complexe système de défense de la ville.

Le fort actuel est le quatrième érigé sur le site (voir un bref historique ici) et a été terminé en 1856. Il n’a jamais eu à servir à la défense d’Halifax contre une attaque terrestre (cela aurait été son rôle) mais il a servi de garnison à plusieurs reprises.

L’intérieur de la citadelle, ainsi que les employés de Parcs Canada qui jouent le rôle de soldats, veut faire revivre l’endroit tel qu’il existait vers la fin du dix-neuvième siècle (j’ai oublié la date exacte).

Alors que nous gravissions la pente vers la citadelle, les mâts de signalisation étaient remplis de drapeaux… visite royale oblige. Ils avaient tous été descendus à notre entrée dans le fort.

Nous avons quand même pu assister, au son de la cornemuse, à la descente de l’Union Jack, seul drapeau restant… juste avant qu’on nous indique qu’il était temps de quitter.

L’air était si court — comme le temps qui nous restait — que le corniste avait terminé lorsque j’ai enfin réussi à mettre mon appareil au point.

Sinon, qui sait, on nous aurait peut-être forcés à descendre cet escalier…

Pour finir dans ce cachot!

Nous avons quand même pu admirer la vue qu’ont les canons du haut des murs…

… voir les palans dont on se sert pour les lever sur leur support…

… ainsi que les magasins à munitions qui s’enfoncent dans les épais talus de terre.

Par la suite, nous avons poursuivi notre visite de la ville… et de ses œuvres d’art parfois quelque peu loufoques.