Je découvre l’usage de la mijoteuse

Potée mijoteuseMon horaire de cette session est tout sauf bien équilibré. Pas de cours le lundi (ce qui me permet de faire de la correction / recherche / rédaction ou du travail administratif, puis deux cours le mardi, un le mercredi et vendredi (en après-midi!) et… un jeudi bordélique qui commence à neuf heures et qui se termine à vingt-et-une heure vingt. Six heures de cours réparties ainsi: 9 h à 10 h 20: Histoire du Canada avant 1867; midi à 13 h 20: Moyen-Âge puis… 18 h 30 à 21 h 20: Histoire de l’Europe 1880-1945. Ce n’est pas que mon horaire hebdomadaire d’enseignement soit horriblement chargé (12 heures en classe au total), mais c’est cette journée du jeudi qui me déséquilibre toujours un peu, surtout parce que, au moment de commencer mon cours du soir, je ressens déjà la fatigue de la journée. Je suis aussi à faire une refonte de l’ensemble de mes cours, puisque je n’ai pas une charge administrative trop lourde cette année, ce qui exige bien sûr une préparation de cours plus étendue.

Je pense toutefois avoir trouvé le moyen de survivre à mes jeudis. Un outil s’avère pour cela très utile: la mijoteuse. Depuis la fin septembre, j’ai découvert que si je prépare quelque chose à mijoter le matin et que je rentre à la maison après mon cours d’histoire du Moyen-Âge pour reprendre un peu mon souffle, faire de la préparation de cours et de la correction à domicile, puis déguster un repas chaud qui ne m’a pas pris beaucoup d’effort à préparer, je suis assez en forme pour le cours du soir. J’aime cuisiner, mais il ne faut pas trop en demander lorsque la journée est entièrement encadrée par des cours.

J’essaie donc diverses recettes. J’ai entre autres préparé un poulet au citron et romarin délicieux dont je n’ai pas pris de photo, donc je me reprendrai. Mais voici la méthode: essuyer, brider et faire rapidement griller la peau d’un poulet entier en le tenant avec des pinces de cuisine et en le passant rapidement à la poêle très chaude sur toutes ses faces. Insérer un citron coupé en quatre et des branches de romarin dans sa cavité, assaisonner au goût et déposer sur une mirepoix mouillée d’un peu de bouillon. Faire cuire à basse température dans la mijoteuse pendant huit heures. On peut faire griller le poulet et préparer la mirepoix la veille, ce qui hâte le processus le matin si, comme moi, on n’est pas très matinal et que l’idée de mettre en place un souper en plus de se doucher, de déjeuner et de préparer un dîner à emporter en fait une tâche impensable, pire que de préparer le souper en après-midi.

Ingrédients potéePour la potée (suivez le lien pour voir la recette originale), on a tout avantage à préparer les légumes, à blanchir la pancetta (ou le bacon) et à faire griller les saucisses la veille. Les légumes coupés se conservent merveilleusement lorsqu’ils sont entièrement couverts d’eau froide. La seule modification majeure à la recette consiste ici à faire griller les saucisses sans les faire cuire complètement plutôt qu’à les faire bouillir avant de les mettre dans la potée. Les faire griller donne de la saveur à l’ensemble et, en huit heures de cuisson, elles seront très bien cuites (et tendres!).

On prépare donc selon la recette originale, puis on dispose en étages dans la mijoteuse en ayant soin de ne pas mettre trop de bouillon (pour éviter les débordements d’enthousiasme). On ne fait que couvrir les saucisses. Les étages sont les suivants: poivrons et bacon, ensuite les saucisses, puis les pommes de terre, céleri et carottes. On assaisonne généreusement et on fait cuire à basse température pendant huit heures (ou à température élevée pendant quatre). On pêche les ingrédients à la pince à cuisine et on sert.

Ma mijoteuse contient commodément une dizaine de saucisses, donc assez de nourriture pour quatre ou cinq convives (ou pour deux avec de délicieux restes). Le bouillon fait merveille lorsqu’on l’éponge avec de la bannique. Et on peut aussi en faire de la délicieuse soupe pour les grands malades de mon espèce (oui, un rhume tenace qui m’a même forcé à annuler des cours la semaine dernière).

J’expérimente donc avec certaines recettes qui se transforment aisément en plat à mijoter. Si vous avez des suggestions, n’hésitez pas à me les communiquer!

Gruau à la mijoteuse

GruauMon Oyaté en avait assez de manger des céréales froides tous les matins… moi, personnellement, j’ai mes petites habitudes qui prennent la forme suivante: blé filamenté, flocons de son de blé avec raisins secs, ainsi que des muesli, le tout mélangé dans ce bol et accompagné d’une bonne portion de lait. Je mange des céréales presque tous les matins parce que c’est le seul moyen de faire entrer du lait dans mon alimentation régulière. Les berlingots de lait tiédasse que l’on nous forçait à boire à l’école primaire (soi-disant pour améliorer notre alimentation) m’ont dégoûté du lait à vie, donc je compense par les céréales, et ce depuis les cours d’économie familiale en deuxième secondaire, où j’ai beaucoup appris question nutrition. Mais les céréales froides laissent Oyaté sur son appétit, ce qui est peut-être rendu plus aigu par ces températures plutôt polaires que nous connaissons présentement.

Oyaté préfère donc les céréales chaudes (gruau d’avoine ou crème de blé), mais s’il en veut, il faut qu’il se les prépare lui-même, parce que moi, à six heures du matin, il ne faut surtout pas me demander de cuisiner. Je me suis toutefois dit qu’il y avait peut-être une solution en farfouillant sur les divers sites culinaires que je consulte régulièrement. Étant tombé sur une recette de plat à déjeuner conçue pour être préparée à la mijoteuse, je me suis dit que le même principe pourrait peut-être s’appliquer au gruau… Après quelques recherches rapides, je suis tombé sur plusieurs recettes de gruau à la mijoteuse et je me suis laissé inspirer par celle-ci. Il m’a premièrement fallu trouver une mijoteuse de la bonne taille; comme on peut voir, la recette originale est de format familial (ça fait assez de gruau pour quatre à six personnes). Après quelques recherches, j’ai réussi à trouver cette mijoteuse double, dont le format permet de préparer des plats de format approprié pour deux personnes. Le fait qu’il nous a fallu faire un petit voyage à Edmonton vendredi après-midi pour aller la chercher est très secondaire.

Crock Pot DuoChacun des pots a une capacité de 2,4 litres, ce qui est suffisant pour pouvoir y préparer la recette suivante, adaptée de celle mentionnée ci-haut, laquelle est trop liquide à notre goût, sans que ça brûle au fond:

  • 375 ml (1½ tasse) de gruau entier ou à l’ancienne (il ne faut pas utiliser du gruau à cuisson rapide; on obtiendrait une colle immonde)
  • 75 ml (¼ tasse) de cassonade (au goût)
  • 750 ml (3 tasses) d’eau
  • 250 ml (1 tasse) de lait (ou de lait de coco)
  • une pincée de sel
  • 5 ml (1 c à thé) d’essence de vanille ou un anis étoilé, ou du zeste d’orange… pour parfumer le tout

Mélanger le gruau et la cassonade, ajouter les liquides et le sel et l’aromate choisi. S’il s’agit d’essence de vanille, on peut aussi l’ajouter au moment de servir. Lancer la mijoteuse au réglage le plus doux et laisser doucement mijoter 7 à 8 heures. On touille et on sert. J’aime ajouter des raisins ou des canneberges sèches, ou encore des noix au moment de servir.

Chili en mijoteuse

Chili mijoteuseCette année semble destinée à être celle où je me procure tous ces petits électroménagers de comptoir que tout le monde autour de moi possède et pour lesquels je n’avais pas encore trouvé d’utilité. Après le mélangeur sur socle et le robot culinaire, voici la mijoteuse. Il y a une petite histoire derrière tout ça dont je vous parlerai si vous êtes gentils…

Donc, je me suis procuré une mijoteuse. Deux, en fait, parce que j’avais besoin d’un assez petit format pour pouvoir faire des portions d’un plat pour deux sans en avoir pour le reste de la semaine, mais aussi en avoir une assez grosse pour ces recettes familiales qui se réchauffent facilement. J’ai décidé, donc, d’en faire l’essai avec ma recette habituelle de chili con carne, sans les pois chiches, parce que je n’en avais pas sous la main.

MijoteusesCe n’est pas tellement sorcier: on remplit les mijoteuses des ingrédients, puis on lance la cuisson. Comme je m’y suis pris un peu sur le tard, j’ai décidé de faire une cuisson «rapide» au réglage élevé, pendant six heures.

Résultat: délicieux… à part les haricots (secs) qui auraient bénéficié d’une cuisson plus longue. À refaire un de ces jours en partant de la maison le matin pour mijoter tout doucement pendant que je suis au travail. Le seul inconvénient pour moi de l’utilisation de la mijoteuse dans de telles circonstances est que je ne suis pas vraiment matinal et que je ne suis pas vraiment d’humeur à préparer des ingrédients avant de partir le matin, surtout quand j’enseigne à neuf heures. Toutefois, c’était bien utile hier, puisque ma belle-sœur est venue en visite… et nous a préparé la bannique dont on voit un morceau sur le rebord de l’assiette.