Frites à l’anglaise

Depuis que j’ai fait l’acquisition de ma friteuse, il y a déjà quelques années, je n’ai jamais vraiment réussi à préparer des frites satisfaisantes. Généralement, elles sont molassonnes et peu avenantes. J’ai essayé diverses méthodes de cuisson (simple ou double, diverses températures), mais rien n’y fait.

Et puis Oyaté est tombé sur cette méthode de frites à l’anglaise, autrement dit des «chips» et m’a mis au défi de l’essayer:

Le commentaire grivois est hilarant, mais la méthode est la bonne. D’abord, après avoir pelé et découpé les pommes de terre (de variété Russett ici, car c’est une bonne variété pour les frites) en quartiers plus grossiers que les frites habituelles, on les fait blanchir à l’eau doucement frémissante une dizaine de minutes, jusqu’à ce qu’ils soient juste assez tendres pour qu’un couteau y pénètre facilement, sans pour autant être fragiles. Ils doivent demeurer assez fermes au toucher. Il faut donc surveiller la cuisson pour ne pas les trop faire cuire, sous peine de devoir en faire des pommes de terre pilées.

On égoutte bien et on fait reposer et rafraîchir une vingtaine de minutes. Pendant ce temps, la friteuse se fait doucement aller, à 170°C (température moyenne). On y plonge donc les quartiers de pomme de terre blanchis pendant une dizaine de minutes, jusqu’à ce qu’ils aient gagné une belle teinte légèrement dorée.

À ce point, elles auront atteint la texture qu’ont habituellement de bonnes frites: légèrement croustillantes à l’extérieur et tendres à l’intérieur (j’ai goûté). On refait égoutter et refroidir une autre vingtaine de minutes (je les ai déposées sur du papier absorbant). On monte la température de la friteuse, dans mon cas au maximum, soit à 190°C. Lorsque le reste du repas est presque prêt (ou, dans mon cas, lorsque l’on commence à préparer la sauce hollandaise en accompagnement de la saucisse), on replonge les frites dans l’huile pendant environ cinq minutes.

On obtient de superbes frites dorées, croustillantes à l’extérieur et bien tendres à l’intérieur, qu’il suffit alors de bien saupoudrer de fleur de sel et puis de déguster. La sauce hollandaise ou la mayonnaise (plus ou moins la même chose, quoi!) s’y mariait avec merveille.

C’est roboratif. Il nous a fallu une bonne promenade digestive pour même penser au dessert.

C’est le temps des fraises!

Du moins, au Québec et dans les régions plus tempérées que la nôtre. Ici, les fraises fraîches locales sont extrêmement difficiles à trouver et n’ont pas encore fait leur apparition (ce sera plutôt vers la mi-juillet selon les quelques producteurs de la région). Toutefois, lorsque j’étais jeune et que je cueillais des fraises pour me faire un peu d’argent de poche durant la belle saison (avant que les fermes se convertissent aux travailleurs saisonniers du Mexique), c’était autour de la Saint-Jean-Baptiste, alors que l’année scolaire se terminait, que nous prenions le chemin des champs pour cueillir des baies pendant environ trois semaines. Dorénavant, il existe des variétés qui mûrissent presque tout l’été au Québec, donc la saison s’est considérablement allongée. Comme si la nostalgie des ces succulentes baies qui fleurent bon l’été ne suffisait pas, voici donc que La Presse me nargue avec ses recettes succulentes aussi… Bon… Il m’a fallu me rabattre sur des fraises d’importation, mais voici une petite recette bien simple que l’on peut réaliser pour varier les desserts d’été. J’en tiens la formule d’Alex et Marine (aujourd’hui divorcés)… dont je n’ai pas eu de nouvelles depuis très longtemps. C’est une formule de base fort simple:

  • Des fraises fraîches, lavées, essuyées, équeutées et coupées en morceaux.
  • Des feuilles de menthe fraîche hachée (nous avons ça qui pousse au jardin)
  • Du jus de citron frais
  • Un chouïa de sucre
  • Et ici, ajout à la recette originale: une banane en rondelles.

On mélange le tout (les proportions sont au goût) et on déguste goulûment. On peut évidemment accompagner de crème glacée ou de chantilly, mais personnellement, je préfère cette salade de fraises sans artifices.

Je me suis rendu compte après publication que j’avais déjà parlé de cette formule il y a quelques années. Comme je le disais, on modifie selon la disponibilité des ingrédients et l’humeur du moment!

Célébration valentinienne

Oui, ça ressemble à plusieurs de mes autres gâteaux… Je ne suis pas particulièrement féru des décorations élaborées à la manche et douille à pâtisserie, sauf pour les très grandes occasions. Il me manque aussi l’instrument idéal pour préparer du glaçage égal, soit un plateau tournant pour pâtisseries, donc on repassera. À peu près tout dans cette recette est toutefois différent de plusieurs des autres proposées auparavant… et une fois qu’on coupe une part, on ne peut que remarquer la chose:

Oui. Il s’agit d’un gâteau «red velvet» (il n’y a pas de traduction française avalisée): un gâteau légèrement chocolaté mais surtout lourdement coloré. En fait, à ses origines qui remontent à l’époque victorienne, la génoise était colorée simplement par le fait que la poudre de cacao non-alcalisée réagissait avec les ingrédients acides du gâteau et virait au rouge. Plus tard, durant la seconde Guerre Mondiale, ce gâteau était souvent préparé en incluant de la betterave pour substituer aux ingrédients difficiles à trouver à cause du rationnement. Aujourd’hui, le même effet résulte d’une utilisation très généreuse de colorant alimentaire. Ce gâteau est un des favoris de mon cher et tendre et je l’ai réalisé selon une recette récente de la toujours très fiable Stephanie Jaworski, sauf que plutôt que de le faire cuire dans un grand moule rectangulaire (que je ne possède pas), j’ai plutôt utilisé la même préparation dans deux moules circulaires de huit pouces (vingt centimètres). La méthode de base est essentiellement celle qui est commune à tous les gâteaux à base de beurre. J’ai apporté une légère modification en diminuant la quantité de sucre requise dans la recette originale (j’ai mis 1½ tasse plutôt que 2), mais je reproduis ici les ingrédients tels qu’indiqués dans la recette originale:

Pour la génoise:

  • 3 tasses plus 3 cuillers à table (375 grammes) de farine à pâtisserie
  • ½ cuiller à thé (2,5 ml ou 2 grammes) de sel
  • ¼ tasse (63 ml ou 25 grammes) de poudre de cacao
  • ¾ tasse (188 ml ou 170 grammes) de beurre non salé à la température ambiante
  • 2 tasses (500 ml ou 400 grammes) de sucre blanc granulé
  • 2 cuillers à thé (10 ml ou 8 grammes) d’essence de vanille
  • 3 gros œufs à la température ambiante
  • 1½ tasse (360 ml / grammes) de babeurre (ou substitut*) à la température ambiante
  • 2 cuillers à table (30 ml) de colorant alimentaire rouge (ce qui correspond d’assez près à une bouteille de colorant de marque McCormick’s) (Notez que la recette publiée indique 3 c. à table, ce qui serait plutôt 45 ml)
  • 1½ cuiller à thé (8 ml / grammes) de vinaigre blanc
  • 1½ cuiller à thé (8 ml / 6 grammes) de bicarbonate de soude

* Pour préparer un substitut maison de babeure, on substitue une cuiller à table (15 ml) par tasse (250 ml) de vinaigre ou de jus de citron de la quantité requise à du lait et on laisse reposer une dizaine de minutes.

Pour voir l’auteure de la recette préparer le tout, consultez la vidéo ci-dessous:

La méthode est assez simple. Préchauffer le four à 350°F (180°C) et préparer le(s) moule(s). Dans un bol, mélanger ou tamiser ensemble les ingrédients secs (farine, sel et cacao) et réserver. Dans une tasse à mesurer, ajouter le colorant au babeurre et réserver. Dans le bol du pied-mélangeur, battre le beurre et le sucre jusqu’à ce que le mélange gonfle et prenne une belle couleur jaune pâle. Ajouter les œufs, un à un et bien battre pour aérer le mélange. Ajouter ensuite, en trois fois, les ingrédients secs au mélange de beurre et d’œufs, en alternant avec le babeurre coloré (en deux fois). Mélanger dans un petit contenant le bicarbonate et le vinaigre, puis ajouter au reste de l’appareil et bien mélanger, mais travailler assez rapidement, parce que ce mélange de levure est moins stable que de la poudre à pâte. Verser dans le(s) moule(s) et faire cuire jusqu’à ce qu’un cure-dent en ressorte propre (dans mon four, cela a pris environ 45 minutes).

Démouler et laisser refroidir complètement avant de glacer.

Pour le glaçage:

  • 1 livre (450 grammes ou deux paquets standards ici) de fromage à la crème, à la température ambiante
  • 1 cuiller à thé (4 grammes) d’extrait de vanille (J’ai substitué le zeste râpé d’un citron parce que je préfère ce goût qui contraste merveilleusement avec celui du gâteau)
  • 1 tasse (250 ml ou 115 grammes) de sucre à glacer
  • 1¼ tasse (300 ml / grammes) de crème à fouetter bien froide

Fouetter d’abord la crème jusqu’à ce qu’elle forme des pics fermes. Réserver. Défaire en crème le fromage, puis ajouter la vanille et le sucre à glacer et bien battre. Ajouter la crème, bien mélanger et étendre sur le gâteau.

Déguster, succuler, et savourer. Ça se réfrigère et se congèle, mais il faut alors sortir du frigo au moins une heure avant de savourer à nouveau. Ou on offre à des amis désireux de se sucrer le bec.

Spagat’ boulettes

Je sais… je sais. Ce n’est pas toujours la grande gastronomie par ici. Parfois, il faut se rabattre sur de la bouffe plus populo. Et voici donc ma version simple et relativement rapide d’un grand classique en Amérique nordique: le spaghetti aux boulettes de viandes (en sauce tomate). Ce que je vais donner ici est une recette infiniment adaptable que l’on prépare avec ce qu’on a sous la main… ma sauce aux boulettes de viande se répète rarement à l’identique. De plus, comme j’ai rarement le temps de préparer une sauce longuement mijotée à partir de tomates, j’emploie le raccourci qui consiste à utiliser une sauce tomate du commerce. J’applique toutefois des principes assez simples qui se répètent: préparer les boulettes avec un mélange de viande hachée, d’assaisonnements et d’un peu de chapelure et cuire au four. Préparer une bonne base de sauce qui part généralement d’oignon et d’ail tombé dans une généreuse quantité d’huile d’olive, à laquelle on ajoute des tomates en boîte (des tomates roma bien fraîches seraient infiniment meilleures, mais indisponibles ici, surtout au milieu de février). Une fois que ces aromates ont bien fait connaissance, on ajoute une sauce générique du commerce et de la pâte de tomates pour épaissir un peu. Enfin, des pâtes cuites al dente et un peu de fromage parmesan fraîchement râpé sur le tout. Si on dispose d’un peu de crème, on peut faire une sauce rosée. Il n’y a rien de sacré ici. Je vous partage donc ce que j’ai préparé en ce soir du 6 février dernier, mais on adapte selon les circonstances et les dispositions du garde-manger.

Le spaghetti aux boulettes de viande était pour moi, à une époque que les moins de quarante ans n’ont pas connu, un plat fascinant et le summum de luxe vu du haut de mon enfance. La raison en est que ma mère préparait les spaghetti de la manière suivante: faire surcuire les nouilles puis, une fois cuites, y ajouter du jus de tomate (vous avez bien lu) et servir avec du fromage préparé Kraft en tranches déchiré. Je n’ai pas toujours été gourmet et il paraît que ma mère m’a préparé la chose dans ma tendre enfance parce que je refusais de manger quoique ce soit d’autre. Elle s’était résignée à préparer ce plat qu’elle avait elle-même mangé en abondance dans sa jeunesse parce que sa famille était trop pauvre pour se permettre autre chose, ce qui explique que mes parents ne mangeaient eux-mêmes jamais de pâtes. J’ai gardé un souvenir attendri de ce plat réconfortant, même s’il y a plusieurs années que je n’en ai plus mangé (je ne me souviens plus de la dernière fois où j’ai acheté du jus de tomates, et encore moins du fromage en tranches. C’était donc pour moi un festin lorsque mes parents faisaient une de leurs rares sorties au restaurant (soit au défunt La chanterelle des Galeries Joliette ou à l’également défunt Tournesol de Rawdon) et que je pouvais déguster un spaghetti à la sauce tomate couronné de trois boulettes de viande, accompagné de pain à l’ail «gratiné».

Lorsque je suis devenu étudiant universitaire, vivant en résidence, j’ai continué à me préparer des pâtes selon la méthode maternelle, mais j’ai aussi commencé à expérimenter en achetant, par exemple, de la sauce tomate ou de la sauce pour pâtes à laquelle j’ajoutais de la viande hachée (une sauce bolognaise, quoi). Une fois que j’ai eu accès à une cuisine mieux équipée, j’ai commencé à pousser les variations plus loin et j’ai arrêté d’acheter de la sauce préparée pour pâtes (assaisonnée) pour simplement acheter de la sauce générique, qui peut servir aussi à d’autres usages.

Ces pâtes aux boulettes sont aussi l’une des rares recettes (avec les pâtes carbonara ou alfredo avec poulet) que mon cher et tendre daigne manger. Donc, il arrive que je m’amuse à en préparer. Généralement, j’aime préparer les boulettes avec un mélange à part égales de bœuf et de porc haché (le veau, plus souvent recommandé dans la plupart des recettes ne m’a jamais vraiment intéressé). Cette fois, je n’avais que du bœuf sous la main. Le porc rend les boulettes plus moelleuses; il faut faire attention avec les boulettes tout-bœuf, de ne pas les trop manipuler, ni de trop les faire cuire, sous peine d’avoir des boulettes bien sèches.

Donc, la recette telle que réalisée il y a quelque jours. Les quantités sont approximatives et la recette, comme je le disais, infiniment adaptable selon ce dont on dispose.

  • Un oignon, finement haché
  • Cinq gousses d’ail
  • 1 c. à thé (5 ml) de graines de cumin
  • ½ c. à thé de flocons de piment de cayenne
  • 2 clous de girofle
  • 500 grammes de bœuf haché maigre
  • 1 œuf
  • 1 poivron en dés
  • 1 boîte (796 gr) de tomates en dés égouttées (on peut évidemment réserver et utiliser le jus à d’autres fins)
  • 1 boîte (680 ml) de sauce tomate du commerce (je la préfère à teneur réduite en sel et sans assaisonnements)
  • 1 boîte (158 ml) de pâte de tomate
  • Sel, poivre, basilic, thym et origan
  • Huile d’olive
  • Pâtes au choix
  • Parmesan fraîchement râpé

Mettre une marmite d’eau salée à bouillir. Préchauffer le four à 375°F (180ºC) Pendant ce temps, dans une poêle à sec et à feu moyen, faire revenir le cumin, le piment et le clou de girofle pendant quelques minutes, jusqu’à ce que les aromates fleurent. Déposer au creux d’un mortier et piler en poudre. On peut évidemment omettre cette étape utiliser des épices en poudre, mais j’avais le temps. Remettre la poêle sur feu doux-moyen, faire revenir environ le quart de l’oignon jusqu’à ce qu’il commence à colorer. Retirer du feu et mélanger aux aromates grillés.

Dans une casserole moyenne, à feu doux et dans une généreuse lampée d’huile d’olive, faire tomber le reste de l’oignon, sans colorer. Ajouter l’ail et le poivron et cuire une ou deux minutes avant d’ajouter la boîte de tomates égouttées, puis les fines herbes. Laisser doucement mijoter à couvert et en touillant de temps à autre jusqu’à ce que les tomates aient perdu leur forme (une dizaine de minutes). Saler, poivrer et corriger l’assaisonnement si nécessaire, puis ajouter la sauce et la pâte de tomates et laisser mijoter.

Pendant ce temps, préparer les boulettes en ajoutant le quart d’oignon et les aromates précédemment réservés au bœuf haché dans un grand bol. Y casser un œuf et mélanger délicatement. Ajouter juste assez de chapelure pour absorber le surplus d’œuf et façonner le mélange en boulettes d’environ un pouce (2,5 cm) de diamètre, soit une vingtaine de grammes par boulette (oui, je me suis amusé à les peser, mais ce n’est pas essentiel; ce qui compte est d’avoir des boulettes de la grosseur d’une bouchée et qui soient plus ou moins de la même dimension afin qu’elles cuisent toutes au même rythme). Ne pas trop travailler la viande: il suffit de les rouler jusqu’à ce que la boulette tienne et ait une forme à peu près sphérique. Disposer les boulettes sur une tôle à biscuits parcheminée et enfourner environ 20 minutes ou jusqu’à ce que la température interne atteigne au moins 71 °C (160 °F). Retirer du four (que l’on peut alors utiliser pour préparer du pain à l’ail si l’on veut) et ajouter les boulettes à la viande.

Faire cuire les spaghetti, déposer la sauce sur les pâtes, saupoudrer généreusement de parmesan râpé et déguster!

En passant, ça se conserve et se réchauffe à merveille. Nous avons fait rebelote ce soir, accompagné de pain à l’ail «gratiné» préparé avec un reste de bannique assaisonnée au cumin. Il nous reste de la sauce (au congélateur) pour un autre repas à deux.

Et patati et patata

Au menu de ce soir: des saucisses. Restait à savoir ce qui allait les accompagner. Je savais qu’il y aurait une petite dijonnaise maison (pour cause d’absence de mayonnaise du commerce dans le garde-manger) et que le féculent serait probablement des pommes de terre… mais lesquelles? J’ai donc décidé de tenter l’expérience des pommes de terre garnies (potato skins pour les anglophones) que nous dégustions lorsque nous étions de passage dans un resto désormais fermé du Centre d’Achats de l’Ouest de la ville où j’habite. Le resto n’avait rien de gastronomique (et ce plat non plus), mais c’est de la bouffe roborative à souhait!

Le tout commence par des pommes de terre. En fait, pas tout à fait. Le tout commence par allumer le four à 425°F (210°C) pour le préchauffer. Pendant ce temps, on se munit de quelques pommes de terre que l’on brosse à fond sous l’eau froide avant de les éponger puis de les transpercer ici et là pour éviter qu’elles explosent au four. On dépose sur une tôle à biscuits parcheminée et on enfourne environ 45 minutes à une heure (ou plus selon la taille des tubercules), jusqu’à ce que les patates soient tendres à l’intérieur (on vérifie au couteau).

Une vingtaine de minutes avant la fin prévue de la cuisson, on fait revenir à feu doux-moyen dans une larme d’huile des graines de cumin et du piment de Cayenne en flocons pendant une minute. On ajoute un oignon haché et trois ou quatre gousses d’ail finement hachées. On touille jusqu’à ce que le tout ait pris un peu de couleur et fleure délicieusement dans la cuisine. On réserve (la poêle, non rincée, servira à faire cuire les saucisses, d’abord mijotées dans la bière, puis grillées).

Lorsque les patates sont cuites, on les retire du four, puis on les coupe en deux sur le sens de la longueur, préférablement de manière à ce que les deux moitiés puissent reposer à plat. On se munit d’une cuiller et on éviscère sans vergogne les tubercules, déposant leur chair dans un bol où reposaient déjà les assaisonnements préalablement cuits à la poêle. On redépose les moitiés évidées de pommes de terre sur la tôle à biscuits. Le four se fait toujours aller rondement.

On pile ensuite la chair des pommes de terre, mélangeant bien avec l’oignon et l’ail. On peut ajouter un peu de muscade, d’origan, une demi cuiller à thé de sel (et les assaisonnements qu’on voudrait, finalement). Ce mélange est souvent préparé avec du bacon, mais nous n’avions pas de bacon cuit sous la main et nous avions la flemme d’en préparer; cependant, cela apporte une saveur distinctive et un rien de croustillance qui ne sont pas à délaisser. C’est une méthode: on assaisonne comme on veut, quoi! Cependant, il ne s’agit pas de préparer ici de la purée de pommes de terre en vue de réaliser des pommes de terre duchesse. On reste simple, donc: pas de lait ou de beurre. Un filet d’huile d’olive ne fut toutefois pas dédaigné dans le mélange.

On regarnit les moitiés de pommes de terre de leur propre chair assaisonnée en ne tassant pas trop.

On couvre ensuite le tout de fromage râpé (ici, environ deux tiers de cheddar et un tiers de mozzarella). On enfourne, toujours à 425° pendant environ 5 minutes, puis on active le gril et on laisse griller un autre 5 minutes (pendant ce temps, les saucisses ont fini de griller et les carottes sont cuites!).

Nan mais, c’est-y pas beau? Souvent, c’est aussi garni d’oignon vert, mais mon cher et tendre n’est pas fana… donc nous nous sommes contentés de l’assaisonnement de la garniture. C’était délicieux… et nous avons quelques restes pour un autre repas!