Petit imprévu

Je ne me faisais pas d’illusions lorsque nous avons fait l’acquisition de notre maison l’année dernière quant au fait qu’il y aurait vraisemblablement des dépenses parfois lourdes à encaisser. Nous avions d’ailleurs prévu améliorer le système de chauffage / ventilation au printemps pour faire installer, en sus de la chaudière à gaz, une thermopompe, question d’avoir la climatisation centrale durant l’été. Les étés derniers, avec les incendies à répétition et les problèmes de qualité de l’air qui s’ensuivent font qu’il ne s’agit plus que d’une question de confort, mais une nécessité.

Ce qui n’était pas vraiment prévu au programme, cependant, c’était de devoir faire ce remplacement en février… et de devoir remplacer la chaudière aussi.

Bon… La chaudière / fournaise au gaz était une variable inconnue dans l’équation. Il s’agissait de la chaudière originale de la maison, construite en 2011. Pas tellement âgée, donc, mais on se doutait qu’il s’agissait probablement d’un modèle d’entrée de base et qu’elle arriverait probablement en fin de vie prochainement. Voilà. C’est chose faite. Mardi soir 13 février, la chaudière ne répondait plus. Je venais justement de prendre rendez-vous avec un réparateur / installateur pour faire une vérification suite à des bruits saugrenus qui se manifestaient sporadiquement depuis la vague de froid intense du mois de janvier. Le lendemain matin, après une nuit passée avec un petit chauffage d’appoint et le foyer au gaz du salon (heureusement qu’il ne faisait que -5° dehors), le réparateur est passé pour nous asséner la mauvaise nouvelle. L’inducteur et le ventilateur avaient tous deux rendu l’âme et réparer la fournaise coûterait un bras. Il fallait donc se rendre à l’évidence: il valait mieux tout remplacer et faire la mise à jour prévue avec un peu d’avance.

Nous avons toutefois été chanceux dans notre malchance. Un programme fédéral de subventions aux améliorations d’efficacité énergétique prenait subitement fin par épuisement des sommes allouées au programme et l’installateur se retrouvait avec des ensembles fournaise / thermopompe en surplus qu’il cédait donc au prix coûtant. Bon. Marché conclu. Le lendemain, après une autre nuit au chauffage d’appoint (et il faisait légèrement plus froid aussi) une équipe de joyeux lurons a envahi notre domicile. En fin de journée, nous avions le chauffage. Le lendemain, ils revenaient terminer l’installation des canalisations de la thermopompe. Ils ont également apporté quelques correctifs à l’installation électrique, installé un nouveau thermostat et remplacé les conduits d’évacuation de l’air. Il ne reste plus qu’à attendre des circonstances climatiques plus favorables (un peu plus chaudes) pour terminer la calibration des gaz réfrigérants de la thermopompe.

Bon… Cela nous aura coûté un bras (ou du moins nous a forcé à pousser le crédit), mais en fait un peu moins que j’avais prévu pour l’installation de la climatisation. Avec un entretien régulier, nous sommes maintenant prêts pour les prochaines vingt et quelques années.

Et je n’ai jamais eu une fournaise aussi silencieuse… Donc, jusqu’ici, nous n’avons pas à nous plaindre.

5 commentaires sur “Petit imprévu

  1. L’essentiel est que les chats soient au chaud ….

    J’espère que la nouvelle chaudière ne sera pas trop bruyante .

  2. JLT, les chats et nous itou! Et elle est d’un silence sidérant. Nous ne savons pas encore pour la thermopompe, mais la partie potentiellement bruyante se trouve à l’extérieur de la maison.

    Olivier, oui, la thermopompe servira en complément de la fournaise au gaz. Évidemment, ici, c’est une question de décider du point où l’une ou l’autre sera utilisée, étant donné que l’électricité en Alberta est majoritairement produite en brûlant du gaz naturel (donc sur le plan écologique le gain en utilisant le chauffage électrique est négligeable) et les tarifs pour l’électricité sont beaucoup plus élevés que ceux du gaz. Il reste donc à expérimenter pour trouver le point d’équilibre. Éventuellement, nous voulons faire installer des panneaux solaires, ce qui changerait évidemment les données de l’équation, mais ce ne sera probablement pas pour cette année.

  3. En réalité, pour des températures relativement douces, c’est à dire au dessus de 0 °C, il est beaucoup plus écologique d’utiliser une pompe à chaleur alimentée en électricité par une centrale à gaz que d’utiliser une chaudière à gaz.

    Une chaudière a gaz un rendement d’environ 100%.

    Une centrale à gaz à un rendement d’environ 60%.

    Lorsque les températures ne sont pas trop extrêmes, une pompe à chaleur a un rendement de l’ordre de 400%. Elle produit 4 fois plus de chaleur qu’elle ne consomme d’électricité.

    Donc chauffer une maison avec une chaudière à gaz consomme environ 2.4 fois plus de gaz que chauffer cette maison avec une pompe à chaleur alimentée en électricité par une centrale à gaz.

    Et si le prix du kwh électrique n’est pas 4 fois plus élevé que celui du kwh gaz, c’est aussi plus économique.

    Pour une température de -7 degrés, le rendement d’une pompe à chaleur adaptée aux régions froides tombe environ à 2.5. On consomme encore 1.5 fois plus de gaz avec la chaudière, qui est donc moins écologique mais possiblement plus économique si l’électricité est chère.

    En dessous, pour des températures très négatives, la chaudière est préférable écologiquement et économiquement.

  4. Merci Olivier pour ces renseignements. Effectivement, il nous reste à établir le point de rupture qui déterminera à quelle température nous passerons d’un mode de chauffage à l’autre.

    Incidemment, j’attends justement le technicien qui doit venir calibrer le gaz réfrigérant et cela fera partie des questions que j’ai à lui poser.

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