Banff: Ville touristique

Le mont Norquay vu dans l'axe de la rue Banff, principale artère commerciale du bourg.
Le mont Cascade vu dans l'axe de la rue Banff, principale artère commerciale du bourg.

J’aurais aussi pu intituler cet article: Banff: Piège à touriste, mais je veux rester positif. Que voulez-vous: quand le site d’une agglomération jouit d’autant d’avantages naturels, il est presque inévitable qu’une industrie touristique s’y développe… et que certains en profitent pour faire payer le prix aux visiteurs! Un conseil: faites le plein avant d’entrer dans les Rocheuses et apportez-vous un lunch! D’ailleurs, la seule raison d’être de cette petite ville est de servir le Parc national qui l’entoure et auquel elle sert de centre administratif. Le parc national de Banff (et les autres parcs des Rocheuses) fut d’ailleurs le premier de la série des parcs nationaux du Canada, créé en 1885 par le gouvernement fédéral et la ville de Banff est une des deux seules à se trouver à l’intérieur des limites d’un parc, ce qui entraîne certaines restrictions. Il est entre autres nécessaire d’être employé localement pour vivre à Banff, dont la population est limitée à un maximum de dix mille habitants. On y vit cependant dans ce qui a l’air d’un décor de cinéma en carton-pâte, avec des bâtiments aux styles importés d’un peu partout et métissés au goût local… douteux.

Un des édifices commerciaux de la rue (ou de l'avenue?) Banff. On a voulu s'inspirer du Tyrol ou de quelque chose du genre...
Un des édifices commerciaux de la rue (ou de l'avenue?) Banff. On a voulu s'inspirer du Tyrol ou de quelque chose du genre...

Les magasins de souvenirs sont très très très nombreux. En fait, j’ai eu un sentiment bien étrange en y entrant, puisque la plupart de ces endroits étaient envahis par les touristes orientaux… venus acheter ici des babioles qui, pour la plupart, étaient faites en… Chine! Ça fait beaucoup de kilomètres parcourus pour rapporter des choses faites par le voisin! Il faut chercher beaucoup pour trouver un peu d’artisanat local. Et y mettre le prix.

Plusieurs magasins ne manquent pas d'humour dans leur dénomination...
Plusieurs magasins ne manquent pas d'humour dans leur dénomination...

Le site de Banff, originalement connu jusqu’en 1883 sous le nom de «Siding 29» a été découvert par les équipes d’arpenteurs chargés de tracer la route que devrait emprunter le chemin de fer transcontinental. Son attrait résidait dans la présence de sources d’eau chaude minéralisée, à une époque où le thermalisme connaissait un essor fulgurant en médecine. Ces sources chaudes sont encore exploitées et forment une partie du complexe de l’hôtel Banff Springs (que je m’amuse à translitérer en «hôtel à ressorts de Banff». C’est cet hôtel, imposant, majestueux, qui fait la réputation internationale de Banff.

Entrée principale de l'hôtel Banff Springs, dont la plus grande partie a été construite entre 1911 et 1928 par le Canadien Pacifique.
Entrée principale de l'hôtel Banff Springs, dont la plus grande partie a été construite entre 1911 et 1928 par le Canadien Pacifique.

L’hôtel est véritablement niché dans une site enchanteur, en bordure de la ville de Banff. On y trouve des sentiers de marche, plusieurs restaurants, ainsi qu’un grand centre de conférences (j’ai suggéré à mon amie d’organiser une conférence de l’ordre professionnel pour lequel elle travaille ici…)

Le centre de conférences rattaché à l'hôtel Banff Springs
Le centre de conférences rattaché à l'hôtel Banff Springs
Gros plan sur la statue de William Cornelius Van Horne, ingénieur en chef du Canadien-Pacifique, qui a mené a bien la réalisation du chemin de fer transcontinental. Elle se dresse devant le centre de conférence de l'hôtel Banff Springs.
Gros plan sur la statue de William Cornelius Van Horne, ingénieur en chef du Canadien-Pacifique, qui a mené a bien la réalisation du chemin de fer transcontinental. Elle se dresse devant le centre de conférence de l'hôtel Banff Springs.

Tout près se trouvent les «chutes» de la rivière Bow auxquelles on accède soit en suivant un sentier qui part de l’hôtel ou par une route transversale. C’est probablement ce qui retenait le plus l’attention des touristes d’une demi-journée que nous étions. Après tout, c’est la nature… même si elle est aménagée!

La «chute» de la rivière Bow (à exposition lente).
La «chute» de la rivière Bow (à exposition lente).
L.B.)
L'eau de la rivière Bow est vraiment BLEUE comme ça à Banff (photo: L.B.)

La rivière ouvre aussi des panoramas splendides sur le décor majestueux des environs. Nous n’avons pas eu le temps d’aller faire un tour de téléphérique sur le mont Sulphur, tout proche, parce qu’il fallait revenir à Calgary pour un certain vol de retour de ma voyageuse amie qui partait ce soir-là. Ce n’est que partie remise!