Ça avance!

royalmuseumLe nouvel édifice du Musée Royal de l’Alberta (que j’ai visité à quelques reprises dans son ancien édifice dans le quartier Glenora) s’apprête à déménager. Il a fermé ses portes en décember 2015 afin de préparer les collections pour leur déplacement dans ce nouvel édifice dont on termine la construction au centre-ville. L’endroit est moins enchanteur que le site précédent, cependant ce nouveau site, proche du musée des beaux-arts, de l’hôtel de ville et de la place Churchill, devrait en augmenter l’affluence. L’édifice fait également deux fois la superficie de l’ancien. J’ai bien hâte de voir ce qu’ils auront fait en matière d’histoire autochtone, puisque la galerie idoine doit être réalisée en collaboration avec les peuples du coin.

À ce jour, ce qui adviendra de l’édifice laissé vacant demeure une grande inconnue. On a lancé des consultations, mais je crains que cet édifice à l’architecture exceptionnelle soit, comme c’est trop souvent le cas, voué au pic des démolisseurs…

Trotte-menu

Trottoirs1Il n’y a pas si longtemps, je vous parlais des marques laissées sur les trottoirs par leurs constructeurs. Ces deux marques se trouvent tout près de chez moi et montrent à quel point les bétons des années cinquante et soixante ont bien tenu le temps… Nous avons déjà rencontré la firme Burns & Dutton, mais c’est la marque du haut qui m’intéresse ici:

Trottoirs2Cela dit: «General Conc[rete] Al[ber]ta Ltd, 1955». Ces marques ovales sont présentes à plusieurs endroits sur ces trottoirs plus anciens, mais elles sont rarement lisibles. On remarque aussi qu’à l’époque, plutôt que de brosser la surface du béton avec un balai en guise de finition, on appliquait plutôt un matériau (une toile?) qui laissait un motif à picots. Cela distingue d’ailleurs ces trottoirs plus anciens.

Trottoirs7J’avais omis cette marque, datant de l’année dernière, et que l’on retrouve sur notre rue (où pourtant le plus gros du travail a été réalisé par Olds Concrete). Il s’agit bien entendu du travail réalisé directement par les cols bleus de la Ville de Red Deer. Ce qui m’intrigue, toutefois, c’est la signification de ce «D» que l’on retrouve un peu partout et sans que cela corresponde à un quelconque constructeur en particulier.

Trottoirs5S’agissant de remplacements de sections de trottoirs, il se trouve parfois des anomalies intéressantes (même si elles doivent être plutôt enbêtantes pour les fauteuils roulants): les trottoirs anciens étaient construits selon des standards de largeur moindre et il arrive que l’on retrouve ces sections de largeurs différentes lorsque des sections neuves (et plus larges) ont par la suite été ajoutées. On se demande d’ailleurs pourquoi on n’en a pas profité pour remplacer le trottoir en entier… sinon pour des questions purement budgétaires.

Trottoirs6D’ailleurs, la sagesse de ces décisions me laisse plutôt perplexe en regardant ce dont a l’air le trottoir sur notre rue depuis l’année dernière: les sections neuves sont visiblement plus pâles; il reste toujours des sections des années 1950, ainsi que d’autres qui ont reconstruites plus tard (probablement dans les années 1990). Il ne semble pas y avoir de logique précise qui a mené la décision quant aux sections à remplacer non plus. Mais je ne suis pas un expert… donc qui suis-je pour me prononcer.

Trottoirs3Enfin, toujours dans mon quartier, on constate combien la politique de remplacement à la pièce mène à des contradictions. Il y a quelques années, la Ville a décidé de corriger une anomalie que l’on retrouve à plusieurs endroits et qui s’applique surtout à des trottoirs construits à une époque où l’on ne s’inquiétait pas d’accessibilité: ces coins de rue où il n’y a pas de bateau, permettant de monter plus facilement sur le trottoir à partir de la rue:

Trottoirs4Cette section a été remplacée pour ajouter le bateau. Ce n’est pas le cas du coin de rue en face, que l’on peut voir sur la photo précédente. Comme quoi notre ville a encore beaucoup de chemin à parcourir en matière d’accessibilité.

Journée internationale des archives

JIArchives2016Le saviez-vous? Le 9 juin est la Journée internationale des archives. Je ne le savais pas non plus, jusqu’à ce que je voie, à la dernière minute, cette annonce sur mon fil d’actualité de Fesse-de-Bouc (cliquez sur l’image pour accéder à la page FB de la Société historique francophone de l’Alberta). Comme je suis en «vacances», j’ai donc décidé d’aller faire un tour du côté de la capitale pour voir de quoi il en ressortait… et prendre l’air hors de Red Deer, car ça fait toujours du bien à mon cher et tendre.

Denis et ClaudeDans l’auditorium (de taille modeste) du Campus Saint-Jean, il y avait Denis Perreaux, directeur de la SHFA et Claude Roberto, archiviste aux Archives provinciales. Nous étions cinq dans l’auditoire. Au programme, une dizaine de courtes vidéos présentant le rôle et l’importance des archives, ainsi que le travail qui s’y fait. Le but visé était de mettre en évidence le rôle crucial des archives comme mémoire du passé, ce qui est d’autant plus important pour une minorité culturelle quand celle-ci n’a pas d’institution centrale pour y archiver ses documents. Le défi demeure de provoquer le réflexe de conservation pour des gens qui, en général, ne se considèrent pas assez «importants» pour que leurs documents intéressent qui que ce soit.

J’ai retrouvé certaines de ces vidéos que je vous présente pour vous donner un échantillon:

Réunion inaugurale

SHFA BannerComme je le disais hier, j’étais de passage à Edmonton pour une réunion. Il s’agissait du conseil d’administration de la Société historique francophone de l’Alberta (SHFA), auquel j’été élu en novembre dernier, à l’occasion de la Foire annuelle sur l’histoire francophone en Alberta, qui avait porté sur le thème de la réconciliation, surtout en ce qui concerne la controverse autour de la Murale Grandin à Edmonton. J’étais membre du C.A. de l’Association canadienne-française de l’Alberta (ACFA) lorsque celle-ci, en 2013, a officiellement entériné la création de la SHFA en tant qu’entité autonome de la francophonie, et chef de file du dossier patrimoine. Comme je le disais en août dernier, après quatre ans au C.A. de l’ACFA, j’ai décidé de ne pas me représenter, en grande partie parce que je préférais consacrer mes énergies à cette société naissante, et que je ne pouvais pas siéger au conseil des deux organismes simultanément.

Le dossier patrimonial m’intéresse à la fois de par ma profession, mais aussi parce qu’il s’agit d’une passion, particulièrement lorsqu’il s’agit de l’histoire de groupes minoritaires. Notre réunion, qui se déroulait à la salle historique du Campus Saint-Jean, fut marquée au coin de la complicité, mais aussi des discussions tout ce qu’il y de plus sérieuses. J’aime déjà bien ce petit groupe de passionnés et je sens que cet engagement sera significatif pour moi. J’ai eu le plaisir de revoir certaines vieilles connaissances, puis de rencontrer d’autres personnes vues une seule fois, à la Foire sur le patrimoine franco-albertain à l’automne.

Oh! Et puis-je confier que de vivre un C.A. qui ne dure que six heures d’une journée est infiniment préférable à un C.A. qui dure deux journées entières réparties d’un vendredi soir à un dimanche midi? Je ne regrette aucunement mon choix d’avoir quitté le C.A. de l’ACFA, même si les dossiers qui s’y débattaient comptent évidemment beaucoup pour la francophonie dans son ensemble.

Fierté d’enseignant

Musée de Red Deer (photo tirée de leur site; cliquez sur l'image pour y accéder)
Musée de Red Deer (photo tirée de leur site; cliquez sur l’image pour y accéder)

Ce soir, la Société historique de l’Alberta central tenait son assemblée mensuelle et on m’avait demandé d’inviter des étudiant(e)s à présenter leurs travaux devant l’aéropage des membres de la Société. Il faut dire qu’ils se font vieillissants comme bien des sociétés d’histoire locale et qu’ils tentent de leur mieux d’attirer les jeunes afin de les encourager à devenir membres.

Un étudiant et deux étudiantes (une équipe et un étudiant seul) ont présenté deux travaux réalisés aux cours des dernières années. Le premier portait sur l’impact des missions Jésuites en Huronie alors que l’autre portait sur l’histoire du collège. Dans les deux cas, ce fut un succès et les questions ont fusé… à tel point qu’il a presque fallu que le personnel du musée nous mette dehors pour enfin pouvoir fermer les portes à 21 heures. Je suis très heureux du résultat; ça sera à reprendre l’an prochain!

Oui… je me tiens occupé, bien que, dans ce cas, je n’avais pas grand-chose à faire sinon trouver des volontaires.