Il n’y a pas si longtemps, je vous parlais des marques laissées sur les trottoirs par leurs constructeurs. Ces deux marques se trouvent tout près de chez moi et montrent à quel point les bétons des années cinquante et soixante ont bien tenu le temps… Nous avons déjà rencontré la firme Burns & Dutton, mais c’est la marque du haut qui m’intéresse ici:
Cela dit: «General Conc[rete] Al[ber]ta Ltd, 1955». Ces marques ovales sont présentes à plusieurs endroits sur ces trottoirs plus anciens, mais elles sont rarement lisibles. On remarque aussi qu’à l’époque, plutôt que de brosser la surface du béton avec un balai en guise de finition, on appliquait plutôt un matériau (une toile?) qui laissait un motif à picots. Cela distingue d’ailleurs ces trottoirs plus anciens.
J’avais omis cette marque, datant de l’année dernière, et que l’on retrouve sur notre rue (où pourtant le plus gros du travail a été réalisé par Olds Concrete). Il s’agit bien entendu du travail réalisé directement par les cols bleus de la Ville de Red Deer. Ce qui m’intrigue, toutefois, c’est la signification de ce «D» que l’on retrouve un peu partout et sans que cela corresponde à un quelconque constructeur en particulier.
S’agissant de remplacements de sections de trottoirs, il se trouve parfois des anomalies intéressantes (même si elles doivent être plutôt enbêtantes pour les fauteuils roulants): les trottoirs anciens étaient construits selon des standards de largeur moindre et il arrive que l’on retrouve ces sections de largeurs différentes lorsque des sections neuves (et plus larges) ont par la suite été ajoutées. On se demande d’ailleurs pourquoi on n’en a pas profité pour remplacer le trottoir en entier… sinon pour des questions purement budgétaires.
D’ailleurs, la sagesse de ces décisions me laisse plutôt perplexe en regardant ce dont a l’air le trottoir sur notre rue depuis l’année dernière: les sections neuves sont visiblement plus pâles; il reste toujours des sections des années 1950, ainsi que d’autres qui ont reconstruites plus tard (probablement dans les années 1990). Il ne semble pas y avoir de logique précise qui a mené la décision quant aux sections à remplacer non plus. Mais je ne suis pas un expert… donc qui suis-je pour me prononcer.
Enfin, toujours dans mon quartier, on constate combien la politique de remplacement à la pièce mène à des contradictions. Il y a quelques années, la Ville a décidé de corriger une anomalie que l’on retrouve à plusieurs endroits et qui s’applique surtout à des trottoirs construits à une époque où l’on ne s’inquiétait pas d’accessibilité: ces coins de rue où il n’y a pas de bateau, permettant de monter plus facilement sur le trottoir à partir de la rue:
Cette section a été remplacée pour ajouter le bateau. Ce n’est pas le cas du coin de rue en face, que l’on peut voir sur la photo précédente. Comme quoi notre ville a encore beaucoup de chemin à parcourir en matière d’accessibilité.