Bernadette en goguette

Bernadette se farcit des kilomètres pour sa quatrième année. En effet, avec les cours d’Oyaté à Edmonton trois fois la semaine, eh bien, il faut bien s’y rendre! Une routine s’est établie: le lundi, il prend généralement l’autocar pour revenir en soirée avec une amie qui a elle aussi des cours du soir, mais dans un établissement différent. Le mercredi, nous avions prévu qu’il prenne l’autocar aller-retour. Cependant, les horaires du service interurbain ne sont pas très accommodants: le dernier autocar part d’Edmonton à 20 h et les cours d’Oyaté se terminent à 21 h. Il kidnappe donc généralement ma Bernadette le mercredi. Le samedi, Oyaté a des cours toute la journée. Nous partons donc la veille ensemble et profitons de la sortie… Je veux entre autres reprendre mes travaux de recherche interrompus depuis l’été 2009. Les archives provinciales étant ouvertes le samedi… il me reste à m’y rendre. Certains diront que je suis quelque peu fêlé du bocal. D’autres diront: «Quid novi sub soli

Il y a cependant un hic: Oyaté n’aime pas la conduite hivernale. Il a pourtant grandi dans le coin, mais c’est une des choses qu’il déteste le plus. Ce mercredi soir, comme à peu près tous les mercredis, on prévoyait des averses de neige. Caca, qu’il me dit. J’ai donc décidé de lui offrir de prendre l’autocar, puis j’irais le quérir à Edmonton après une journée qui comptait quatre heures et demie d’enseignement, une préparation de cours de dernière minute (y en a-t-il d’autres genres?), une foultitude de corrections, ainsi qu’une réunion extraordinaire du conseil d’administration de l’ACFA régionale dont je suis le secrétaire. Trois heures et demie de route (aller-retour), dont la moitié sous la neige, ça détend.

Il y aura relâche cette fin de semaine… mais ce n’est que pour nous mieux préparer à passer plus de temps à Edmonton la semaine prochaine, qui est ironiquement ma semaine de relâche scolaire.