Joyeux anniversaire, Monsieur C!

Vous me connaissez déjà pour m’avoir rencontré lors des préparatifs du déménagement, puis lors du cinquantième message de ce blogue et à plusieurs autres reprises. Je suis Monsieur C. Et en ce 16 juin, je célèbre mon quatorzième anniversaire de naissance. En années humaines, ça veut dire que j’aurais environ 70 ans. Pourtant, je suis resté jeune de cœur, même si mes papattes sont un peu — je dis bien juste un peu — moins rapides qu’autrefois et que je n’ai plus l’endurance de ma jeunesse. Il paraît que je passe plus de temps à dormir qu’à une certaine époque. Pourtant mon jeune «frère» cadet, Monsieur R, qui n’a que quatre ans, semble dormir autant que moi…

J’aime particulièrement jouer dans le jardin, où je cours après les papillons (et parfois après Monsieur R aussi); il faut me voir gambader le poil au vent! Du poil, j’en ai… il est dense et long et me protège des froids de l’hiver comme tous ceux de ma race, les chats des forêts norvégiennes. Néanmoins, avec le temps je suis devenu un peu douillet et je préfère la douce chaleur de la maison à la froidure lorsque «la bise est venue». Cela ne m’empêche pas d’aller faire ma promenade quotidienne au jardin en toute saison, sauf lorsqu’il pleut. L’été, j’aime moins les grosses chaleurs et je préfère me prélasser à l’ombre lorsque le poids du jour se fait sentir. J’ai trouvé plusieurs endroits où je peux ainsi me reposer dans le jardin.

Malgré mon âge et mon tempérament doux et généralement soumis, j’ai réussi à imposer ma dominance sur mon jeune frérot; oh! il essaie bien de m’avoir par la force de temps en temps, mais ces petites bagarres ne sont jamais vraiment sérieuses, du moins pas depuis qu’il a accepté le fait qu’il se trouve ici chez moi — comme mon humain, d’ailleurs, que j’ai beaucoup de difficulté à dresser, même après plus de quatre ans de cohabitation.

J’aime particulièrement me faire caresser et j’ai appris à apprécier la brosse qui vient régulièrement débarrasser mon pelage des poils morts, ce qui m’évite des boules de poils désagréables. Mon pelage ne se mêle pas par nature, mais un peu de redressement lui fait toujours du bien. Et c’est tellement agréable d’avoir cette brosse qui parcourt mon sous-poil! J’apprécie un peu moins le peigne qui vient à l’occasion se joindre aux séances de toilettage plus intensives. Il paraît que c’est rendu nécessaire pour démêler le poil de mon arrière-train de temps à autre. Je m’en passerais! Ça tire et c’est bien agaçant; heureusement, ça ne dure jamais trop longtemps.

J’ai toujours été privilégié côté nourriture… on a choisi pour moi des croquettes de première qualité. L’an dernier, ma diète a dû subir un ajustement qui a duré quelques mois, le temps que je passe à une nourriture pour «chats sénior». Bon. Ça a plus de goût et je peux enfin manger à ma faim, même si mon tannant de jeune frère a découvert, pendant la récente absence prolongée de mon humain, que ma bouffe a meilleur goût que la sienne et qu’il a décidé, à l’instar de mon jeune frère Virgile avec qui je vivais avant notre départ de Longueuil, de piger allègrement dans mon écuelle! Cela tombe sur les nerfs de mon humain… qui ne sait plus trop quoi faire avec mon jeune frangin rétif à la discipline.*

Cependant, en ce jour de fête, j’ai eu droit à une gâterie spéciale pour laquelle j’ai émis une symphonie de miaulements harmonieux en plus de ronronner tout en mangeant. Non, il ne s’agit pas de ces croquettes-friandises au bon goût de poisson qui viennent souvent relever mon ordinaire, apparemment parce qu’elles ont aussi des vertus digestives. J’ai eu un bol rempli d’eau de thon avec quelques morceaux de poisson à l’intérieur… pendant que Monsieur R était au jardin. J’ai bouffé le tout avec délectation avant d’aller faire une petite sieste. Il me semble que mon humain aurait pu me donner du yaourt aussi… mais ça, j’en ai de temps en temps, chaque fois qu’il ouvre un nouveau pot et qu’il a besoin d’une langue râpeuse pour nettoyer le dessous de la pellicule de plastique qui scelle le pot avant de la jeter. Miam! Et j’ai beau me poster derrière lui sur sa chaise lorsqu’il déjeune, il ne veut pas que je goûte à ce qu’il y a de blanc dans son bol de céréales… Pourtant, ça a l’air appétissant et ça sent bon!

Bon. Je vous laisse… J’ai pris du retard sur ma sieste de fin de soirée; il faut bien que je me prépare à passer la nuit à dormir au pied du lit!

*Note de l’humain: C’est surtout parce que cette nourriture plus riche fait beaucoup engraisser l’ami R. J’en suis rendu à cacher la nourriture de Monsieur C sauf lorsque celui-ci la demande. Quand je suis absent, c’est un peu plus problématique et je constate que l’écuelle se vide!

10 commentaires sur “Joyeux anniversaire, Monsieur C!

  1. 😛 bonne fête Monsieur C!

    Ma petite Maggie vient d’avoir un an presque en même temps! hé hé hé Je lui ai fait un ti party lol (photos sur mon blogue)

  2. Cher Corentin, si Mossieu D t’avait en plus donné du fromage, je pense que tu aurais eu un avant-goût du paradis des chats, que je te souhaite de visiter, mais pas tout de suite… car tu es trop important pour la santé mentale de ton humain et de mon ami (c’est la même personne)!!!

  3. Bonne fête en retard Monsieur C! Tu es vraiment un M & M (Magnifique Minou) et je crois pouvoir dire sans exciter la jalousie de ta cousine S. Fuzzbottoms que tu es le chat gris le plus photogénique que je connaisse, puisque c’est la vérité.

  4.  » Monsieur C: you’re gorgeus!! « 

    [this message was dictated to me by Sir Pikachu and Miss Baci]

    Greetings-

  5. Presque deux ans après la publication de ce message, tu es parti au paradis des chats… Tu vas me manquer, cher plus beau chat du monde!

  6. Oui, deux ans… J’aurais tant voulu que ce soit plus, mais on ne décide pas quand la nature a parlé.

  7. Doréus, je suis désolée du départ de Corentin.
    Je n’avais pas encore osé écrire quoi que ce soit. Sans doute par pudeur, par respect pour ta tristesse.

    Malgré tout, je me dis que même si je me révèle maladroite, l’intention est là et que, sans le connaitre, j’avais une petite tendresse particulière pour Corentin, peut être parce que si j’avais été un garçon j’aurais porté ce nom, peut être à cause de son regard d’ambre que tu as su saisir mieux que quiconque, peut être enfin à cause des chats qui lui ressemblaient un peu et sont passés dans ma vie, que j’ai aimés et qui me pincent le coeur quand ils reviennent dans mon souvenir.

    On a beau s’attendre à ce que l’inévitable arrive, ce jour là s’en vient toujours trop tôt. Un compagnon est un compagnon, homme ou animal, il partage le cours de notre vie et ce qu’on ressent lorsqu’il s’en va est un trop plein de manque qui parfois nous submerge.

    Merci, Boris, de m’avoir rappelé ce merveilleux conte du pont de l’arc en ciel, que j’avais oublié, mais qui sonne si juste.
    Je suis moi aussi persuadée que ce pont existe et que bien des retrouvailles s’y célèbrent.
    Avec toute mon amitié,
    Corrine

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