Mon premier iris a décidé de fleurir hier après-midi. Ce n’est qu’un début et ça promet! Comme j’en ai à divers endroits dans le jardin, il y en a qui fleurissent au début de l’été, et d’autres plus tard, selon l’ensoleillement dont ils bénéficient… si bien que je vais avoir de ces merveilleuses fleurs pendant deux mois environ. Je ne m’en plains pas.
Ce message ne concerne pas seulement les fleurs de mon jardin, cependant. En fait, il résulte d’un commentaire ajouté aujourd’hui par «sol» sur mon premier message concernant mes radis. Je crois avoir déjà mentionné que plusieurs internautes, principalement de France, sont atterris sur mon blogue en cherchant de l’information sur la culture des radis. C’est la première personne à laisser un message, ce qui m’a aussi permis de visiter son propre blogue: là-bas, mon visiteur (ou ma visiteuse) tente de faire pousser des radis dans un bac à fleurs… et les pauvres en sont décédés. Les miens… disons qu’il était temps que je m’occupe un peu d’eux, car ils commençaient à se sentir un peu à l’étroit!
Cet après-midi, j’ai donc profité du temps nuageux pour commencer à repiquer mes deux rangs de radis, c’est-à-dire les arracher pour les replanter à une distance plus respectable. Quoi de mieux que le jardinage comme moyen de procrastination quand l’alternative est la préparation de mon cours sur l’histoire des Premières Nations que je vais donner en septembre? On peut constater l’effet du repiquage sur la photo suivante: l’arrache-pissenlit se trouve à peu près là où j’en étais dans le repiquage: le bas ayant été éclairci et le haut étant dans l’état original. Les feuilles longues sont des feuilles d’oignon, puisque j’ai planté ces radis dans un rang d’oignons, question de gagner de l’espace, puisque les radis seront arrachés bien avant que les oignons n’aient vraiment commencé à prendre du volume.
Pour repiquer, on doit normalement saturer le sol d’eau, question de diminuer le stress causé à la plante. J’ai tenté de le faire en bénéficiant de l’humidité de la terre, car si je sature, le jardin devient un bourbier. J’ai cependant généreusement arrosé les plants à mesure que l’opération de repiquage était terminée. L’arrache-pissenlit servait à ouvrir un avant-trou dans lequel j’insérais les racines.
Les radis montrent déjà divers stades de développement et il y en avait même qui étaient plus développés que le plus gros que l’on voit ci-dessous:
Selon l’espacement laissé entre eux, certains des plus serrés n’avaient que l’aspect d’une petite racine filiforme (voir à droite) alors que d’autres avaient commencé à prendre de la couleur et même du volume. La bonne terre de l’Alberta et les généreuses pluies ont décidément profité aux radis de mon jardin. Les semences prévoyaient une vingtaine à une trentaine de jours avant la maturité, et certains y seront. Je suis cependant heureux qu’ils ne soient pas tous au même stade de développement, car cela devrait me permettre de les récolter sur une plus longue période plutôt que d’avoir un déluge de radis en une semaine!
Une fois repiqués, les radis avaient plus d’air et d’espace. Ici, j’en ai replanté un surplus dans un espace laissé vacant à côté des fraisiers, lesquels prennent leur temps pour s’établir. L’avenir me dira si ces radis repiqués auront survécu. Peu importe, toutefois, ceux que je n’ai pas touchés devraient sûrement arriver à maturité; alors, si j’en perds quelques-uns suite à ce repiquage, ce ne sera pas dramatique.
Mon travail a cependant été interrompu par un orage subit qui m’a forcé à abandonner le jardinage pour le reste de la journée. Ceci m’amène à faire un petit commentaire sur la météo albertaine. Le nombre de jours d’ensoleillement en Alberta est impressionnant, l’un des plus élevés au pays. L’automne, entre autres, est très ensoleillé. Cependant, entre les mois de mai et d’août, comme le dit mon proprio, «si tu n’aimes pas le temps qu’il fait, attends cinq minutes!» Les changements météorologiques peuvent être subits et il ne faut pas se fier aux prévisions.
Cet après-midi était typique. Il faisait un beau (et chaud) soleil lorsque je suis sorti pour jardiner. Je vous entends dire qu’on ne repique pas des légumes au soleil et vous avez raison… mais le jardin, lui, était à l’ombre. Puis, sans crier gare, le ciel s’est obscurci à l’ouest, puis le vent s’est levé, entraînant, selon la radio, des tempêtes de poussière le long de l’autoroute au nord de Red Deer. Un bon orage nous est tombé dessus que, si je n’avais pas été au milieu de la ville, j’aurais probablement vu venir de loin dans la plaine. Le temps est ainsi. On s’y fait. Ça m’a de plus évité de devoir arroser mes repiquages trop copieusement.