Une tante à la une

Photo: Olivier Jean, La Presse. Cliquez sur l’image pour la voir sur le site original.

Cette dame de 78 ans qui fait la une de La Presse aujourd’hui? Ma tante Jacqueline (Mère Hélène en religion), abbesse de l’Abbaye Notre-Dame-de-la-Paix de Joliette. Pourquoi elle fait la une du quotidien montréalais? Eh bien… son monastère et le couvent voisin des Sœurs des Saints-Cœurs de Jésus et de Marie, ont joint leurs efforts, leurs propriétés foncières en bordure de la rivière l’Assomption et, je n’en doute pas, leurs prières, pour que se réalise un projet innovateur d’hébergement intégré de personnes âgées à revenu modeste en plein cœur de ma ville natale. Le projet, Pax habitat, a commencé il y a quelques années et a suscité ma curiosité et mon intérêt dès le début. J’en suis avidement la construction et le développement (ce qui se fait plus facilement sur la page fesse-de-bouc du projet que sur le site officiel). À l’heure où la plupart des communautés religieuses et paroisses vendent leurs biens fonciers pour tenter de survivre à la décrue de leurs membres actifs (et aux coûts élevés des soins de leurs membres âgés), certains le font surtout pour remplacer les bâtiments par des copropriétés, souvent de luxe, alors que ces deux communautés religieuses ont plutôt choisi d’innover dans la lignée de leurs charismes respectifs… en plus de cohabiter avec les résidents laïcs.

Photo: Google Maps. Capture d’écran 8 juillet 2023.

Les terrains dont on parle, ce sont ceux-ci, logés dans un méandre (inondé presque chaque printemps au moins en partie) qui constituait la ferme des Bénédictines. En passant, ma tante a grandi juste de l’autre côté de la rivière, en bordure de l’eau et en surplomb de ces terres). Le bâtiment le plus bas entre la rue de la Visitation (l’axe nord-sud et la rue principale de Joliette) est la maison Amélie-Fristel, couvent des Sœurs des Saints-Cœurs de Jésus et de Marie. Autrefois, c’était une école primaire pour filles — pensionnat et externat. Ma mère y a étudié. Depuis les années 1970, c’était une maison d’hébergement pour les religieuses. Juste au nord, le bâtiment formant un H trapu, c’est l’Abbaye Notre-Dame-de-la-Paix et ses dépendances (dont autrefois une chèvrerie), auquel les terres de la péninsule étaient jusqu’à récemment attachées et derrière lequel a été construit le bâtiment de Pax Habitat. Le petit centre commercial juste au nord a autrefois été propriété des Clercs de Saint-Viateur, qui y tenaient une maison de retraites fermées pour hommes, mais qui a depuis longtemps été rasée et remplacée par des édifices commerciaux. La photo de Google Maps a été prise avant la translation du cimetière abbatial en mai 2019 et on peut voir le petit terrain de mini-golf des Moniales dont peuvent dorénavant bénéficier les résident·es de Pax Habitat.

Vue de l’avant (du sud-ouest), avec l’édifice centenaire de l’Abbaye Notre-Dame-de-la-Paix. Photo: Entreprises Christian Arbour, via Facebook.
Vue de l’arrière (du nord-est), avec au fond les édifices de l’Abbaye à droite et le couvent Amélie-Fristel à gauche. Photo: Entreprises Christian Arbour, via Facebook.

Ces deux photos tirées du site de l’entrepreneur général en construction responsable du projet, Christian Arbour, prises de l’avant et de l’arrière du nouveau bâtiment donnent une idée de l’ampleur du projet, qui comprend des résidences pour les religieuses des deux communautés (les Moniales habitent dorénavant à l’extrême sud du bâtiment, où la brique est beige plutôt que grise), un centre de la petite-enfance (une garderie) et un centre de soins spécialisés. Le bâtiment suit la bordure de la côte (hors de la zone inondable).

Il s’agit vraiment là d’un superbe projet qui permet de retourner à la collectivité un investissement social séculaire plutôt que de le transformer en espace privé. Bel exemple de collaboration et d’incarnation d’une vision ouverte et socialement engagée du christianisme. Félicitations! Ad multos annos! Je suis aussi curieux de savoir ce qui adviendra des bâtiments conventuels originaux, qui seront préservés, mais dont l’usage n’est pas encore entièrement déterminé.

*Veuillez noter que la journaliste a fait une petite erreur en confondant le fronton sur lequel est inscrit «PAX», qui se trouve à l’Abbaye et non au couvent Amélie-Fristel. Mais bon… comme elle n’est pas du cru, on peut comprendre qu’elle a pu confondre.

Célébration!

Avec vous sur WordPress depuis le 19 juin 2008 (et depuis janvier 2008 sur Blogger). Même si la fréquence de publication a diminué avec le temps (et je suis trop occupé pour m’étendre sur le sujet présentement), on continue et on persévère!

Kof kof!

Hier soir, alors que nous rentrions à la maison après des courses, on pouvait voir se pointer à l’ouest cet horizon qui n’était pas nuageux… non non. Il s’agit bien de fumée. Elle nous est tombée dessus au cours de la nuit. Depuis, la gorge gratte et les yeux picotent et ce malgré les fenêtres fermées. Techniquement, l’air est «acceptable» mais ce ne l’est pas pour les asthmatiques… Il semblerait que pour l’immédiat il ne s’agit que d’un sursis. Le seul élément positif est que la couverture de fumée diminue un chouïa l’intensité du soleil, ce qui rend les conditions semi-caniculaires un peu plus tolérables (on peut garder les fenêtres fermées).

Tarte aux petits fruits

En pleine vague de chaleur pas du tout saisonnière, quoi de mieux que de se faire plaisir avec une tarte aux petits fruits bien rafraîchissante? Bon… Toutes les baies ont fait le long trajet du Mexique jusqu’ici, ce qui lui donne une énorme empreinte carbone, mais parfois, il faut se contenter de ce qu’on a. Et en mai, des denrées fraîches de l’Alberta (à part peut-être les asperges), on ne trouve pas ça. La recette de la tarte se trouve ici (dans sa version tartelette).

Et oui… nous sommes entourés de feux. On ne peut s’empêcher de penser que c’est la punition de Mère Nature pour nos péchés contre l’environnement. Ici, à Edmonton, nous avons jusqu’à date été épargnés par la fumée, qui se dirige plutôt vers le nord-ouest. Mais ça ne durera probablement pas toujours… Pour une idée de la trajectoire des fumées, on peut aller voir .

Séparées à la naissance?

Sources: Photographie personnelle et capture d’écran du film The Incredibles

Pour aller à ses cours, mon cher et tendre passe souvent près d’une clinique dentaire qui s’annonce par cette affiche dans la fenêtre. Nous ne pouvons nous empêcher de constater une certaine ressemblance avec la gardienne d’enfants du film The Incredibles (2005)…